Formation IRTS-Parmentier 2011-2014

Dimanche 9 octobre 2011 à 12:32

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Entrez, prenez vos aises et laissez-vous immerger dans cet univers enfantin de l'enfance. Je m'appelle Audrey, j'ai 23 ans et je suis étudiante à l'IRTS de Paris Parmentier pour la formation d'Educatrice de Jeunes Enfants (EJE). J'avais envie de faire partager mon expérience avec d'autres personnes qui veulent faire ce métier ou encore le faire découvrir, tout simplement. L'EJE n'est pas très reconnu. Pour beaucoup de gens, on ne fait que "changer les couches et jouer avec les enfants". C'est pourtant bien loin de nos attributions! Grâce à ce petit monde, vous le verrez par vous-mêmes.

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Dimanche 9 octobre 2011 à 14:05

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Je n'avais passé aucun concours jusque là. Le 8 janvier matin, je ne faisais pas beaucoup la maligne. Surtout quand j'entendais "moi ça fait la énième fois que je le passe" dans pratiquement toutes les bouches que je rencontrais. Comme c'était mon premier essai, je commençais à douter drôlement. D'autant que l'IRTS est une école plutôt bien réputée et nous étions pas loin de 2000 à tenter notre chance.

En prenant le soin de me perdre dans les escaliers, j'ai fini par trouver la bonne salle, au deuxième étage. Quelques minutes pour éviter de mourir d'angoisse et nous étions lancés ! Nous avions un texte sur les inégalités sociales au sein des familles, si mes souvenirs son exacts (mémoire de poisson quand tu nous tiens !). Il fallait résumer le texte et répondre à une question en donnant notre avis, selon notre expérience. Je viens d'une section littéraire au lycée, mais je n'étais pas des plus à l'aise dans ce genre d'excercice!

Je ne serai pas de très bon conseil pour cette partie du concours. Je suis plutôt rapide dans mes réflexions. Je passe très peu de temps au brouillon, je me lance vite et bien (en tout cas j'essaye). J'ai écris un plan très brièvement et me suis atelée à l'écriture. Pour la réflexion personnelle, c'est la même chose. J'écris des mots-clés au brouillon, et je commence directement au propre. Cela peut être un gros risque aux yeux de beaucoup de gens. Je ne peux pas m'en empêcher, j'ai toujours fais comme ça. Et même en faisant des efforts, au final je recopie mot pour mot mon brouillon, donc je suis seulement fatiguée de la main. Je pense néanmoins qu'on n'est plus en âge d'écouter les consignes de ce type de nos professeurs. On se connaît suffisament pour savoir ce qui marche, scolairement parlant, chez nous. Je suis dans la vitesse. On nous donne 4h de temps, je finis en seulement 2h, et cela ne veut pas dire que je râte. Alors ce que je vous conseille, c'est de savoir qui vous êtes. Si vous préférez passer beaucoup de temps dans votre brouillon, d'en écrire plusieurs, de rester un moment sans rien écrire, avec juste votre réflexion, faites-le. Le but, c'est d'être le plus à l'aise possible pour se donner toutes les chances de réussir.
 
Et évitez de regarder les gens à côté de vous. Ca a tendance à stresser et c'est un stress inutile, croyez-moi.

La 19 janvier, je recevais une lettre de l'école m'annonçant que j'avais passé l'écrit avec la note de 10,00/20 (pile poil !). L'oral avait lieu le 8 mars 2011, il fallait donc se montrer patiente ...

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Dimanche 9 octobre 2011 à 14:47

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 Le 8 mars, j'étais de retour à l'école dès le matin. J'avais oral de groupe à 9h30 et oral individuel à 14h45. Avec un écart pareil niveau temps, vous vous doutez que l'attente est plutôt longue entre les deux étapes (mais grâce aux rencontres, on ne le voit pas trop passer, je vous rassure).
 
Oral de groupe : Nous nous sommes retrouvés à 10 il me semble dans une salle très grande, avec au sol des tapis. On m'avait déjà dit qu'à l'IRTS, l'activité du groupe oral c'est la danse. Deux formatrices étaient là pour nous encadrer : une EJE et une psychologue. Dans un premier temps, nous avons retiré nos chaussures et nous devions nous laisser aller sur les tapis sous le son de la musique. Le thème de cette année était la musique celtique. Pour décompresser, y a pas mieux que de sautiller dans tous les sens! Ce petit excercice a duré une bonne dizaine de minutes, qui a remplacé nos angoisses par la fatigue à nos mollets. Nous nous sommes assis en rond et on nous a donné les directives : Les deux formatrices nous on séparé en deux groupes. Il fallait qu'on écoute deux fois une mélodie de 3 minutes et quelques. Le but était de créer une chorégraphie et de lui donner un titre. Il faut vous dire que 3 minutes, c'est vraiment long pour trouver des pas. Alors pas de panique ! On a repéré assez facilement un couplet, deux parties différentes et qu'au début, comme à la fin, la musique diminuait. Nous avons appelé notre danse "l'éveil musical". Nous avons fait semblant de nous réveiller, puis de nous rendormir. Entre temps, on a fait des danses un peu de style breton et nous avons varié pour les deux parties, pour ne pas ennuyer les autres.
Dans cette épreuve, il faut presque oublier qu'on vous observe. L'étape de création est génial. Il ne faut pas hésiter une seule seconde à donner ses idées et à rester à l'écoute. Ne soyez pas submergés par la gène, forcez-vous à bien participer à cette danse. En plus, c'est très amusant d'entendre ce que les autres ont à dire, on voit rapidement qu'on n'a pas imaginé nos chorégraphies de la même façon. Et attention, vous avez seulement 15 minutes pour faire cette danse, ça passe vite !
Après la partie spectacle, nous nous sommes réunis et avons fait un tour de présentation. Les formatrices voulaient connaître nos études, nos expériences (si on en avait) avec les enfants ou même des EJE, nos passions et nos activités artistiques (si on en avait aussi). Un petit conseil, n'essayez pas de mentir, ça ne sert à rien : Non seulement ça se voit, mais en plus les formatrices demandent des choses précises par la suite. Et le but c'est quand même de rester naturel ! Personnellement, tout le monde dans mon groupe avait plus d'expérience que moi. Ils avaient tous aussi travaillé de près ou de loin avec un EJE, ce qui n'était pas mon cas. J'ai eu peur de n'avoir pas assez d'expérience face à tout ça. Je viens d'un lycée pour handicapés, à Vaucresson et j'y ai passé 4 ans. Ca a plu, parce que ce n'est pas un lycée comme les autres (seulement deux comme celui-ci existent en France, lui compris !).

Oral individuel : Bon, là j'ai eu peur .... J'avais passé un oral dans une autre école (l'EFPP) et c'était cette étape qui m'a été fatale. J'étais face à une psychologue et un EJE et tous deux me repprochaient mon manque d'expérience avec un EJE. J'ai passé 45 minutes avec eux, et ça a été les minutes les plus dures de ma vie! Tout ça pour entendre que la psychologue refuserait mon admission. Arrivée devant la porte (après avoir grimpé 4 étages immenses), je repensais à mon autre oral. Il fallait que je mette en avant directement ma faiblesse, pour devancer au cas où cette réplique et me vendre. Non, je n'avais pas assez d'expérience, mais oui il fallait qu'ils me prennent, parce que j'étais motivée, passionnéé et que je savais ce que je voulais dans la vie.
Mes conseils ? Rester vous-mêmes. Ne vous laissez pas envahir par le stress. Si on vous dit que la juge est froid, vous coupe la parole ... Ne vous laissez pas destabiliser. Sachez quand même qu'une part de chance existe dans cette épreuve. Si vous avez une tête qui ne leur revient pas, ça sera terminer. Mais il ne faut surtout pas lâcher prise. Garder un contact visuel le plus possible, ne croisez pas les bras ou les jambes, cela montre que vous êtes fermés ou timide. Souriez, soyez dynamiques, il faut vous vendre en fait. Comme si vous étiez LA personne qu'il leur fallait pour leur formation.

Le 13 avril 2011, j'ai reçu les résultats. J'étais admise en formation Voie Directe au rang 27 avec une moyenne de 14.50/20. J'étais donc la 27ème/2000 au départ. J'en ai pleuré de joie, j'avais du mal à croire que du premier coup j'y étais !

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Dimanche 9 octobre 2011 à 20:02

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Le 11 et 12 juin, c'était la prérentrée. Un petit aperçu, un avant-goût, un amuse-bouche, histoire de nous mettre en appétit le reste de l'été. On savait bien sûr qu'on n'était pas là pour de rigoler. Cette formation est très riche, bien remplie, avec une grande demande de travail personnel. Nous seront des futurs EJE, nous occupant à la fois des enfants, de leurs parents et faire en sorte que l'équipe roule comme sur des roulettes. N'empêche qu'on arrive au départ, feuilles blanche, stylos neufs, avec une certaine naïveté. On se doute que ça sera dur, mais tant qu'on le vit pas, on se dit que d'autres avant nous ont réussi. Alors pourquoi pas nous ? Et on aurait tord de penser le contraire. On s'est bien battu pour franchir les portes, il ne fallait pas baisser les armes.

Ces deux journées ont été à la fois magnifiques et un brin longues ... J'ai pu rencontrer la promo presque en entié. Des gens de tout horizon, de tout caractère, de tout âge et 5 garçons pour 65 filles ! Ca promet pour les crêpages de chignons, mais ça laisse du choix pour ces messieurs. Le temps s'écoulait doucement par moment pour moi. Il faut dire que pendant 11 mois je n'étais plus assise sur les bancs de l'école, mais debout à courir partout en salle ou en cuisine. J'étais serveuse dans une pizzéria. Mon cerveau travaillait dans le strict minimum de ses fonctions (retenir les commandes), et c'est surtout mes jambes qui devaient tenir le coup. Et étrangement, l'habitude inverse -allumer son cerveau et éteindre les gambettes- c'est beaucoup plus dur !

Avant de nous quitter, on nous a donné une liste de bouquins, pour le plaisir de retomber dans les mots. Parmi eux, "ensemble c'est tout" d'Anna Gavalda. Comme beaucoup, je l'avais déjà lu. Et pas qu'une fois. Ce livre est ma Bible. Le seul et l'unique. J'ai du déjà le lire 10 fois, sans me lasser. Il me suffit parfois d'une page, d'une phrase, de l'avoir dans les mains, pour que je retrouve mon calme. En temps normal, je lis un livre une fois et c'est fini. Il prend la poussière sur mon étagère. Je l'ai lu, mémorisé, il reste gravé. Non pas qu'Anna ne me captive pas. C'est même l'inverse. J'ai été Camille. Ce qui m'a sauvé, ce n'était pas un homme. Mais disons que nous avons toutes les deux beaucoup de points en commun. Et à chaque relecture, j'ai l'impression de retrouver une vieille amie. Avec qui je radotte, mais à qui ça ne dérange pas tant que ça.

Mon but n'est pas de vous effrayer. Je ne vous détaillerai pas ce qui a été dit pendant ces deux jours. Je dois avouer qu'ils mettent la pression dès le départ. Malgré ça, ils n'ont de cesse de nous répéter qu'on s'en sortira. Qu'on ira pas à pas, qu'ils seront derrière nous. Alors d'entendre parler de dossiers, d'exposés, de stage, des 15 jours d'observation ... Oui, tout ça fait peur. On connaît peu, voir pas du tout. Mais pas de panique. Nous sommes en formation. Là pour apprendre ! Alors moi je préfère vous dire que tout se passera bien. Il suffit bien sûre d'avoir de la volonté et de ne pas lâcher, encore heureux hein!

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